En France, en raison de la crise du logement mais aussi d’une réelle discrimination dans l’accès à l’habitat, les roms se retrouvent inéluctablement obligés d’habiter en bidonville contrairement  à l'Espagne, destination qu'ils privilégient avec l'Italie, où ils arrivent aisément à trouver des logements dans le parc immobilier classique.
Depuis le 1er janvier 2014, les mesures transitoires appliquées à l'égard des ressortissants bulgares et roumains depuis l’adhésion de leurs états d’origine ont pris fin. Avant cette date,  sans possibilité de travailler légalement, les Roms ont été cantonnés à l’économie grise, ce qui a permis de poursuivre la politique d’expulsion à leur égard au motif qu’ils ne pouvaient justifier de revenus suffisants pour rester sur le territoire français et qu’ils risquaient de devenir une charge pour la société française, Depuis, le citoyen bulgare ou roumain, comme tout autre citoyen de l'Union européenne ne relevant pas d'un régime transitoire, peut librement travailler en France à compter de cette date.
Malgré quelques emplois de ménages pour les femmes et des petits boulots pour les hommes car peu qualifiés, il sont contraints de perpétuer la récupération tant matériel qu'alimentaire afin de subvenir à leurs besoins quotidiens. Une fierté qu'ils ne cachent pas tant les opportunités sont nombreuses et le gaspillage une réalité dans une société de consommation.
Un chemin d’asphalte bordé de bidon-villes et de caravanes rincées, impossibles à déplacer pour la plupart, et qui abritent des populations de Roms bulgares réduits à se loger derrière 5mm de contre-plaqué et de bâches en guise d'étanchéité. L'accueil est extraordinaire, rien ne laisse indifférent dans ces rencontres, les regards sont directs, il s'agit de savoir, d'appréhender. Ici tout est nécessité, la fête aussi, celle par laquelle je fus introduit dans la vie du camp, scindé en plusieurs entités, les rapports humains sont à l'image des conditions de vie, un mélange d'entraide et de survie.
L'atmosphère est au départ, ils s'attendent à être expulsés avec une proposition de logement qui ne satisfait la totalité de la communauté. Les caravanes sont prêtes à partir, les esprits sont en alertes, les corps en attente.
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